Publié le : 06/12/2018 à 17h42
On pense souvent à tort, que les jeunes guyanais manquent d’ambition. Il est vrai que l’image que l’on s’en fait n’est pas très reluisante. Au niveau national, nous sommes présentés comme étant un territoire en REP (zone d’éducation prioritaire) avec un fort taux de déscolarisation (dès 16 ans), et un faible taux de poursuite en étude supérieur. Cependant, il convient de rappeler qu’une institution aussi réputée que Science Po accorde la chance à des élèves venus de notre département d’intégrer leurs rangs grâce à la CEP.
La CEP, ou Convention d'Éducation Prioritaire, qui a été mise en place pour la première fois en 2001, est une convention passée entre Science Po et plusieurs lycées français considérés comme accueillant des élèves issus de milieux défavorisés. Ces lycées se trouvent souvent en milieu rural, ou en zone sensible, ce qui ne leur permet pas, souvent par manque de moyens financiers et humains, de hisser le niveau scolaire de leurs élèves aussi haut que, par exemple, ceux de grands lycées parisiens tels que Henri IV ou Condorcet.
En Guyane, il a deux lycées qui proposent cette voie. Les lycées Bertène Juminer et Lumina Sophie se situent à Saint-Laurent du Maroni et ont passé cet accord en 2006.
Cette procédure, souvent considérée comme étant de la discrimination positive, offre à ces élèves bien plus de chances d’être admis que s’ils avaient passé le concours standard. Les élèves des lycées passent un examen d'entrée spécifique, composé de la présentation d'une revue de presse préparée pendant l'année et d'un entretien de motivation.
Depuis sa création, de nombreux lycéens guyanais ont tenté leur chance, et on peut considérer que certains ont gagné le pari avec brio. Orienter la jeunesse de notre territoire vers des formations de haut niveaud’excellence et leur permettre d’atteindre leurs objectifs, telle est la mission que nous nous sommes donnée à l’IMPAC.
